Don de son sous forme de pièce électroacoustique improvisée pour le projet Fukushima open sounds.
Ulysses :
Renaud Beaurepaire : prémixage actif
Thomas Bernard: génération de signaux
Grégoire Florent : génération de signaux
Frédéric Fradet : creusage et fonderie
La catastrophe de Fukushima montre et rappelle les limites de la maîtrise humaine sur la nature et en même temps l’étendue de la puissance que renferme l’univers.
La pièce proposée pour Meanwhile, Fukushima est une improvisation à plusieurs.
L’intention donnée à l’improvisation a été de faire un don de son pour Fukushima, simplement.
Le principe de l’improvisation est la suivante :
Deux intervenants génèrent des signaux, un intervenant effectue un prémixage actif, un dernier fonde le tout en creusant dans le signal.Plusieurs retours sur source sont opérés (feedback) tout au long de la chaîne électroacoustique. L’évolution se fait à la fois en fonction de l’écoute et aussi des éléments aléatoires générés par l’électricité passant au travers des circuits mis en résonance.
Ce dispositif fonde le travail de l’électricité comme source sonore au moyen d’un dispositif rationalisé en fonctions premières conduites par un opérateur guidé par son écoute. Chaque intervention dans les réglages opèrent une transformation de l’ensemble. La stabilité du système est assurée par l’opérateur final. Le déroulement musical évolue par propositions, tâtonnements et rectifications puis par anticipation des phénomènes sonores déclenchés.
Rarement une vraie maîtrise, stable et reproductible peut s’établir.
Ce dispositif exprime la nature impermanente de l’énergie qui tend à l’entropie, et qui offre cependant, d’éphémères organisations structurelles. La place de l’homme ici est d’être un opérateur qui tente d’exploiter musicalement cette source en essayant de capter, de retarder, de retenir un instant cette formidable énergie filante. Plus il la retient et plus elle génère une puissance d’évasion… jusqu’à l’explosion.