Session d’improvisation dans la halle de la friche RVI avec :

Diego : live sampling
Pierre-Yvan Blondet : synthèse, mix
FF : sampling, synthèse, mix

Je me rappelle bien cette improvisation là. On avait commencé à jouer au moins la veille sur un JUPITER-4 fraîchement réparé. On s’était concentré uniquement sur la machine et puis après on l’avait connecté à d’autres éléments dont un délai à bande, Korg Stage ECHO. J’avais aussi ramené un disque de Wild Sanctuary : Loons of Echo Pond. On a passé une nuit à travailler à partir du synthé et d’autres éléments et samples qu’on avait sous la main et on en a fait d’autres.

Le lendemain, on s’est installé en dehors de l’atelier en bougeant nos chariots dans l’allée principale.

On a diffusé nos sons « en grand » dans l’espace. Il faisait très bon, c’était un soir d’été. Le moment était magnifique comme suspendu au sons cristallins et légèrement tordus du Jupiter-4. On a mis la bande préparée la veille et là on s’est retrouvé dans un autre lieu. Nous étions pour le moment simplement dans la diffusion de nos enregistrements.

Quelques personnes se sont installées dans le lieu ou simplement arrêtées. Un gars est arrivé « sac en bandoulière ». C’était Diégo. Il arrivait de Marseille et comptait dormir à la friche dans le sleeping chez REZO, lieu d’accueil pour les gens de passage. Il est venu nous demander ce que c’était que cet environnement sonore. Il nous a dit qu’il avait ramener un sampler très pratique : un CASIO SK-1.

casio SK-1

Casio SK-1

Il nous raconte qu’il fait souvent de mini performances et qu’il sample à la volée sa voix ou certains sons et que c’est la base de son travail. Nous lui proposons de se brancher et de jouer sur les bandes son que nous étions en train de diffuser. Il se branche et commence à jouer, il sample les sons diffusés et interprète des gammes.

Un joueur de flûte pakistanaise passe par là. Il s’approche de Diégo et joue de son instrument. Diégo le sample et joue de cette flûte samplée.

Quelques minutes passent et nous nous installons derrière nos machines. Nous générons des sonorités comme des insectes participant à la création d’une faune imaginaire.

J’ai vraiment aimé ce moment très particulier d’improvisation et de temps qui s’écoule au rythme d’une nature lointaine.