Pour le musée des Beaux-Arts de Lyon
Le musée a initié une pratique de visite nocturne de l’exposition éclairée à la lampe torche. La demande du musée a été de pouvoir entendre dans le noir la scène qui se déroule dans le tableau avant de le découvrir détails après détails se dévoilant partiellement dans l’étroit faisceau de la lampe.
Je me suis appliqué à essayer de donner à entendre une ambiance assez constante, faite d’un ensemble de superpositions. J’ai pris le contre-pied de la narration temporelle, j’ai voulu faire comme des glacis sonores qui évoquent la temporalité infinie de ces tableaux. De même s’il y a des voix, elle ne sont pas réellement intelligibles, elles sont là simplement en tant que présences. La lumière générale de la scène est donnée par les brillances sonores. Ces bandes sons ne privilégient pas un temps ou un moment donné. On peut y entrer à n’importe quel moment.