Résidence artistique avec la compagnie de marionnettes les antliaclastes, Novembre 2013
Au parapluie à Aurillac.

Cléopoléon Napoléopâtre, en train d'observer une de ses protégées. photo Mario del Curto / Strates

Cléopoléon Napoléopâtre, en train d’observer une de ses protégées. photo Mario del Curto / Strates

J’ai passé une semaine de résidence avec la compagnie les antliaclastes au parapluie à Aurillac sur le spectacle The Acting Bug, un spectacle de marionnettes s’inspirant des cirques de puces, de la peste, d’Alfred Jarry, d’Antonin Artaud, de l’infini et bien plus. A signaler : la présence d’un monsieur Loyal montreur et dresseur de puces. Il y avait effectivement deux vraies puces sur ce spectacle, dont une laisse de cuivre avait été nouée autour de leurs corps entre les deux premières paires de pattes, dans le but de pouvoir les manipuler avec une pince à épiler.

Occasion pour moi de mettre la main à la patte !

La scène du spectacle The Acting Bug pas tout à fait finie.

La scène du spectacle The Acting Bug pas tout à fait finie.

 

Avec Nico, le scénographe, nous avons réalisé le marouflage papier des façades de la scène qu’il a conçu et qui se démultiplie « à l’infini » ainsi que des « italiennes ». J’ai également fait pas mal de peinture blanche et de peinture noire. J’ai ensuite beaucoup observé et appris, en montage de décors, en lumière aussi (merci Laurent et Manu).

 

 

J’ai été fasciné par l’invention et l’ingéniosité que déploie chacun des membres de l’équipe. Comme par exemple Uri, l’ingénieur son et électronique, du collectif Col.lectiu Autosoroll qui réalise des montages automatisés à base de cartes arduino et de réseau rj45. Pour le spectacle le vieux de la montagne, il a réalisé un ensemble d’automations pour commander des électro-aimants de flipper ainsi qu’une marionnette électronique. Tout cela piloté via MAX ou PureData. Sur le spectacle The Acting Bug, il a réalisé un ensemble de petites machines pour le cirque de puces, ainsi que des éléments tels qu’un coeur qui bas, un « pulse », synchronisé avec les son, la vidéo et la lumière.

Il y avait aussi Raùl, le vidéaste et graphiste, qui a réalisé de très beaux « mappings » vidéos ainsi que le graphisme de la scène.

J’ai fait aussi quelques prises de son avec Uri, afin de créer des bandes sons pour un « orage magnétique » et un « aspirateur géant », ainsi qu’un montage de trompettes. J’ai beaucoup aimé la manière dont Uri aborde la création sonore pour le spectacle et sa façon de travailler très rapide.

Beaucoup de rencontres, d’énergie et d’émotions, de fatigue aussi, avec un rythme effréné, l’avant-première a été donnée le samedi, le spectacle étant à peine fini, la peinture encore fraîche quand le public rentre dans la salle. A la fin, il a fallu tout plier dans la foulée et ensuite ils sont allés à Lausanne, au Vidy, de mon côté, je les ai quitté avec une grande envie de les suivre.

merci à Nico, Uri, Raùl, Félix, Laurent, Steph, Richard, Patrick, Joséphine, Hugo et tous les autres !

Je ne saurais que trop vous conseiller d’aller découvrir l’univers des antiaclastes s’il passent près de chez vous ! Pour avoir une petite idée, une vidéo :

Hilum part I/3 from franck littot on Vimeo.