TROUPE DE CHANT SPONTANÉ KAOUTCHAŃ
– concert pour que chante la paix-
Enregistrement fait le dimanche 12 décembre 2004 à l’église Saint Polycarpe de Lyon.
Micro : SONY ECM-999PR Enregistreur : DAT TASCAM DAP-1
à propos de la prise de son
quelques précisions
le lieu
L’église Saint Polycarpe est un véritable instrument fait pour le chant. Les chanteurs et le public sont dans le même volume, la nef. Derrière les voix, le fond de l’église présente un volume nettement plus vaste par sa hauteur. Ce puit est un véritable attracteur sonore. Les basses fréquences s’y épanouissent et la réverbération sonore s’y engouffre loin au dessus de nos oreilles.
Les voûtes sont « plein cintre » ce qui donne par analogie un son plein. C’est un lieu fait pour résonner la voix de plein chant. A noter deux nefs collatérales qui sont un en-dehors du chant.
le chant
La troupe Kaoutchan pratique le chant spontané. Ce chant fait parti du moment et du lieu. C’est pourquoi les chants sont en synergie avec le volume de l’église. Le volume est entièrement pris en charge par les chants guidés par l’écoute.
la prise de son
J’ai souhaité me placer dans l’auditoire, sur le côté droit. Le microphone est orienté vers les choristes à 10 m de distance et à 2,50 m de hauteur de telle sorte que le front d’onde directe est capté par le récepteur sans rencontrer d’obstacles (les auditeurs sont assis). Sur la droite du microphone se trouve un pilier plan, comme une portion de fronton et qui sépare la nef centrale de ses collatérales. Cet obstacle permet de couper les sons des collatérales et de plus d’avoir des réflexions supplémentaires du chant vers le micro. Le champ direct est perçu suivi de près du champ réverbéré qui donne la mesure du lieu et qui enveloppe les chants d’une aura divine.
Le choix du point d’écoute implique que la présence de l’auditoire se fait entendre, il fait froid des gens toussent, une petite fille porte un blouson en matière synthétique qui frissonne juste derrière moi. Au loin la porte d’entrée qui gronde à la façon de « Variations » bien connues d’un Pierre Henry. Vers la fin du concert, des claquements métalliques apparaissent. C’est une dame que j’ai rencontré après le concert qui m’a révélé le mystère de ce bruit : elle communiait au chant en créant un bouquet de fleurs. D’autres détails de l’instant vrai se dévoileront aux plus attentifs comme le craquement du bois des bancs par exemple.
KAOUTCHAŃ
Troupe de chant spontané
Association Mille Voix
Direction artistique Jean-Philippe Seunevel